Humanisme
Au départ, il y a l’homme de Vitruve, ouverture de la réflexion. Un carré, un cercle, des bras élancés comme l'est ma pensée tournée vers le premier des sens de l'humanité. Il existe une nécessité des proportions gardées. Ce matin, en plongeant ma cuillère dans un pot de confiture de framboises, je n'ai pu m'empêcher de repenser à toi, l'âme sommeillant à Amboise, grand Léonard. Vinci, ce n'est pas qu'une enseigne de parkings, priant chaque jour que chaque réveil ne soit pas le dernier. J'espère que Dieu me laissera suffisamment de temps pour accomplir mes espérances avant de me faire rejoindre le parking de nos restes allongés en rangées ou bien précipités en cendres au contact du feu. Je me fais déjà feu de tout bois pour servir cette notion d'humanité dont la substance se fait particulièrement rare dans cette société dans laquelle semble se multiplier les chiens qui aboient au passage de ma caravane. Incompris, combattu, satellisé, la certitude d'accomplir une démarche juste demeure mon unique serment. Au détour d'un virage de vie, je t'ai vu apparaitre ma douce fée et la première de tes différences te précipitant dans mes bras fut ta personnalité teintée de cette notion délicate d'humanisme.
Fondé sur le respect et la justice, cet humanisme-là revient à respecter les droits fondamentaux de l'être-humain. C'est dans ce sens qu'André Comte-Sponville s'exprime : « L'homme n'est pas mort : ni comme espèce, ni comme idée, ni comme idéal. Mais il est mortel ; et c'est une raison de plus pour le défendre ».