Réussir : Authenticité, individuation, constance et héritage
Bonheur aux esprits authentiques qui savent se suffire de peu et malheur à ceux qui embrassent le paraître de la vaniteuse chimère pour masquer le vide de leur existence instable. On ne s'enrichit guère à courir le monde, d'autant que nous sommes entourés suffisamment d'immonde pour tenter de ne pas en rajouter. Courir le monde peut être la très docile fuite continuelle en avant de laquelle on ressort rarement vainqueur dont j'ai hélas deux exemples frères de totale éloquence, trop cuisants bien justement, pour multiplier pour ma part toutes les tentatives de ne jamais épouser leur obscurité. De toute évidence, il y a ceux qui se cherchent toujours voire éternellement tout le long de leur courte vie au risque de se perdre et ceux qui finissent par s'épanouir après s'être découvert la vocation clé de toute une vie, qu'ils s'appliquent ensuite à approfondir sans cesse avec l'identique amour éternel qu'ils développeraient tout naturellement pour leur propre enfant.
L'adage "La pierre qui roule n'amasse pas mousse", la pensée d'Henri Cartier-Bresson "Photographier c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'œil et le coeur." et le processus d'individuation de Carl Gustav Jung, représentent le trium moteur existentiel m'accompagnant depuis lors, depuis que j'ai intégré la sage pensée que notre temps est compté et qu'il n'y aura jamais assez d'une vie pour tout faire. D'autant que ce même temps pour s'accomplir dont on parle, comme l'indique le verset 13:32 de Marc, est limité à des bornes insondables : "Pour ce qui est du jour ou de l'heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul.".
L'adage "La pierre qui roule n'amasse pas mousse", la pensée d'Henri Cartier-Bresson "Photographier c’est mettre sur la même ligne de mire la tête, l'œil et le coeur." et le processus d'individuation de Carl Gustav Jung, représentent le trium moteur existentiel m'accompagnant depuis lors, depuis que j'ai intégré la sage pensée que notre temps est compté et qu'il n'y aura jamais assez d'une vie pour tout faire. D'autant que ce même temps pour s'accomplir dont on parle, comme l'indique le verset 13:32 de Marc, est limité à des bornes insondables : "Pour ce qui est du jour ou de l'heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul.".
S'accomplir totalement ne saurait en finalité se soustraire de la notion d'héritage. Un homme n'est rien sans laisser de témoignage à l'humanité de son passage sur terre. Ne pas témoigner, c'est disparaître comme ne jamais avoir existé. Ecrire, créer, innover sont des actes bien plus forts que d'être le simple gardien d'un savoir. Réussir une vie consiste à mes yeux à propager le fruit d'un vécu et non à emmagasiner des connaissances en s'abreuvant d'un savoir dont on en ferait la rétention, même si la culture puisse représenter une réelle force sur autrui ; d'autant que cette force sur autrui est absolument réduite à néant si elle demeure exclusivement de consonance ascendante et égoïste. Le temple perpétuellement inachevé de la philosophie gagne à chacune de nos écritures...