La poésie plus forte que la technique

En visitant le site internet de Thierry LEGAULT, l'un des phares de l'astronomie amateur internationale depuis mes jeunes années et plus particulièrement bien-sûr durant mes années d'astronomie les plus actives (1999-2008), j'ai eu comme un déclic ou plutôt comme une explication sur mon essence même intérieure. Je suis entré dans le monde de l'astronomie pour sa poésie et j'en suis sorti le jour où j'ai jugé que l'investissement technique démesuré en avait tué la racine poétique. Un ciel noir tapissé comme un velours criblé d'étoiles, ce sont les toiles les plus belles qui se faisaient voir quand les nuages se voulaient complices par leur dispersion et quand la turbulence atmosphérique se dessinait clémente à l'oculaire.

Parfois jusqu'à trois heures d'efforts ainsi que de patience à monter, régler et mettre en température un matériel avant de pouvoir pointer la moindre cible ; cet investissement n'était hélas pas toujours payant. A la différence de l'astronomie qui rime avec de conséquents moyens financiers pour satisfaire la technique, l'important volume de matériel, le temps colossal à le mettre en service indépendamment de tout affectif ; la photographie récompensera plutôt sur l'instant, sur notre degré de poésie qui sommeille dans notre oeil ainsi que dans notre coeur et pour cela, inutile de courir après la technique car un petit boitier doté d'un seul objectif à focale unique suffiront !