L'utilité de l'échec

L'échec est utile. L'échec est formateur. 

A chaque échec, son lot de progressions et de consolations dans l'éternelle maturation. On apprend sur soi chaque fois dans le miroir des autres. Dans le fondement d'une vie à deux, dans notre société actuelle, on ne peut plus se permettre l'insouciance de nos aïeux. On construit notre foyer de plus en plus tard car le bon choix de son/sa compagnon/compagne de vie nécessite la clairvoyance, pour qui souhaite vivre heureux. Le bonheur commence par les concessions dans l'alliage fondateur d'un bon accompagnement.

Les échecs apprennent la dureté ainsi que l'exigence dans le maintien de la trajectoire du désir existentiel véritable. Il n'est pas de bonne voie de rester trop longtemps superficiel et d'aborder les questions épineuses que si tard. Moi, je me faisais jadis un sang d'encre de voir inexorablement mon âge avancer sans réussir à construire quoique ce soit dans le domaine du sentiment. Aujourd'hui, j'accepte bien volontiers le sacrifice du temps dans cette quête de ce que l'on peut juger finalement d'optionnel. Le célibat à 34 ans n'a rien d'anormal, si ce n'est dans certains points de vue.

L'essentiel est d'être soi et de rester soi.  L'essentiel est de rester maître de sa dignité. A quoi bon s'accrocher à une périlleuse option quand celle-ci représente la contrainte d'être son propre étranger ?