Vianney

Dimanche 11 décembre 2017. Nous sommes libres de tirer enseignement ou non d'interventions. Ce fameux soir, au carrefour hebdomadaire de la disparition de deux étoiles (Jean d'Ormesson et Johnny Hallyday), la venue à 20h30 du chanteur Vianney aura apporté son lot d'éléments de réflexion. En une semaine, je me suis senti fragilisé, soucieux, intrigué sur ma propre voie et sur mes comportements propres, même si dans ces disparitions, il y a aussi encouragement à faire confiance en mon feu intérieur composé de mes passions. Il faut croire en ce que l'on fait pour avancer et créer. Mais surtout, depuis une semaine, je me sens tout petit face à la grandeur d'icônes vivantes ou disparues ; je culpabilise par mon côté réservé vis à vis des autres qui pourrait faire croire, tout à chacun, que je suis insensible à la souffrance ainsi qu'à la misère humaine. 

Suis-je si humble que je pense le croire ?
Suis-je un cœur ouvert à l'autre ? 

Tout le monde se contrefiche de ce genre d'interrogations la plupart du temps mais pour moi, elles sont importantes car j'ai toujours souhaité être, chaque jour, meilleur sur moi-même. Etre meilleur sur les autres, l'âge m'a peu à peu conduit à m'en moquer car ceci n'est pas la vie dans son but le plus pur. Dans tous les cas, cette soirée du 11 décembre devant mon téléviseur fut le point d'orgue de mes interrogations. J'ai déjà 35 ans au compteur et quand je vois avec quelle simplicité, un chanteur comme Vianney seulement âgé de 26 ans, fort d'un voyage à vélo à travers l'Europe, auréolé d'un parcours artistique avec déjà deux victoires de la musique et d'une culture humaine intense ouverte sur les sans-abris dont le choix même de son nom de scène pousse à l'admiration, je me sens bien bas, je me sens bien bête face à un tel esprit de neuf ans mon cadet. Vianney en rappel à Jean-Marie Vianney (1786-1859), patron des curés. C'est tout de même très fort et ceci m'engage à relativiser toute action de ma part...