Le petit roi de rien


Pas une image. Pas un mot. Pas une note. C'est l'heure de la transition silencieuse. 

Il y a le dessus des cartes. Il y a le dessous des cartes. Je suis dessus-dessous par la réalité d'un monde que je ne découvre pas, si violent. Les dessus de la simulation. Les dessous des dissimulations. Je suis le petit roi de rien, loin et détaché de ces conciliabules burlesques, préférant garder les mains sur le volant de son idéalisme rupestre d'homme de coeur. Je suis le solitaire qui écarte, un jeu de cartes au dessus de beaucoup de dessous d'esprits faussaires.

Un jour tomba comme une fleur délicate cette note. Une note écarlate qui effleure, qui dénote soudainement sur le té du dessinateur, accordé sûrement sur une clef en forme d'oreille. Dangereuse mélodie éblouissante de roses mais dont nous aurions trop vite d'oublier l'offensive des épines. Qu'elles soient rondes, blanches ou noires, on ne peut jamais tout à fait échapper à ces notes dissonantes conduisant aux anicroches des lignes ennemies de l'illusion. Sur l'horizon, unitaires, doubles, triples, quadruples, les croches-pieds d'un triolet menacent. Il y a de ces routes d'un poker menteur imposant toutefois de ne jamais se détourner de sa ligne de conduite de vérité afin de se détourner des risques d'une déroute d'un cocker rêveur. Petit roi de rien, jamais très loin du grand roi de tout, il y a de ces royaumes dont seul un spirituel fort permet l'approche pour y trouver le réconfort, sans peur ni reproche.