Comme un sinistre parfum de printemps


Le printemps vient de sonner calendairement son retour. Le soleil illumine d'un éclat puissant les paysages. Pourtant, il y a cette ombre pesante, cette hécatombe attenante obligée dans les regards, dans les distances, dans les conversations, dans les informations. Attention portée à ce virus téléporté d'un autre continent, venu perturber nos vies bien insouciantes, habituellement orchestrées autour de nos envies de réjouissances du renouveau de la nature, soudainement comme tragiquement, condamnées à l'évanouissement. Le confinement, dénouement finement logique de cet obélisque du mal se dressant face à nous comme un pic épidémique incontournable à venir. Sinistre parfum de printemps dans un temps incertain comme un certain devoir de percevoir que les crises, les bouleversements et la maladie surgissent jamais par hasard mais pour incarner l'ultime providence d'indicateurs. Contre-temps de ce temps tant redouté pour nous précipiter à expérimenter un autre chemin, cet autre souterrain directoire ou se confesser dans la rectification d'une trajectoire.