L'heure des revirements
Drôle de période. L'heure des revirements. Ceux d'hier qui roulaient des mécaniques s'enfoncent, voire disparaissent dans la mer de la débâcle d'une main que l'on dit souvent qu'elle vient d'ailleurs. Ceux d'hier dont la sérénité sociale comme affective ne faisaient pas partie du programme inné de leur existence, se voyant soudainement élus de cette lumière, sans même l'avoir cherché davantage, tout au plus même ne l'avoir pas cherchée du tout, s'étant plutôt érigés la conscience sur la raison que ce n'était sans doute finalement pas pour eux. Planning bouleversé, rien de ce qui était prévisible dans les perspectives les plus cohérentes, n'aboutit dans la réalité. Les uns comme les autres se devront de faire face au malheur comme au bonheur en intégrant de nouveaux devoirs, même lorsque les nouveaux droits s'annoncent nombreux.
Soyons droits, honnêtes comme authentiques, même en pleine douleur dans l'ombre, on recevra bien un jour la caresse de la lumière. Ne sous-estimez pas le moindre de vos jours où vous aviez été quelque-peu inconvenants, déloyaux, indélicats, malhonnêtes, alors en pleine lumière de toute forme de gloire car nous sommes tous voués à goûter au virage des brutalités de la nuit, qu'elles soient le déchaînement de la temporalité de la maladie ou bien celles conduisant à l’irréversible éternité de notre propre mort. Pour nos plus fidèles détracteurs, on signera simplement : De la part des moralistes.