Autour du cerisier

Que tombe ce cerisier, dernier témoin de tant d'espoirs. Une page de tourne. Partout, le virus. Dissolu le temps des Cerises. Partout la mort qui se resserre tels les mords de l'étau. Partout la mort d'une époque. La fin d'une époque, tout au moins sur le point symbolique quand l'insouciance est coupée à sa racine comme le cerisier desséché, abandonné de sa sève primitive depuis déjà longtemps. Partout la mort mais partout aussi les combats réitérés de la science et l'espoir nouveau qui sommeille dans les ventres de nos femmes. La mort, humus obscur qui s'effeuille comme chaque page de notre vie dont notre plus belle victoire sera de se féliciter de chacune de nos décisions passées, sans l'once d'un remord. Le remord, c'est mourir deux fois alors qu'on ne meurt qu'une fois ; autant donc regarder vers l'avant pour s'accepter de mieux renaître dans la lumière avec ce qui restera de ce sombre passage.