Nouvelle vie

Dans la vie, il existe de ces périodes d'insomnies où le cerveau ne peut cesser de penser, avant l'événement majeur, tout comme dépassé. Combien de ces réveils soudains vers quatre heures du matin et cette impossibilité de se rendormir, parfois redoublés de ces maux de tête. Impossible de marcher contre sa nature intrinsèque de nuits courtes et d'un cérébral en prises aux pensées fulgurantes impossibles à refréner, brisant irrémédiablement le sommeil, même quand la sensation de fatigue demeure. Ces nombreux mois à le préparer soigneusement tel le plus bel enfant dont la naissance, unique, se doit d'approcher notre sentiment de la perfection. On redoute l'événement, autant qu'on le presse, tellement il incarne la beauté absolue du plus noble sentiment humain. C'était en septembre, avec l'heureuse conjoncture solaire qui illumina cette journée. Que tu étais belle dans ta longue robe blanche, portant ce bouquet de fleurs typique. Que nous étions beaux à l'aube de cette nouvelle vie. Encore aujourd'hui, l'événement passé de plusieurs semaines, les insomnies se prolongent pour l'époux car l'avenir devant nous, est immense. L'événement passé, ce n'est pas une fin, ce n'est pas l'apaisement ; il ne signifie que le début de l'aventure car le nombre potentiel de pages blanches à remplir de notre sueur se révèle pléthorique. Les espoirs sont fous autant que les craintes en notre sort, ondoyant, au gré de facteurs extérieurs comme personnels. Encore plus qu'hier, je mesure autant l'importance de prendre des risques que la conséquence d'un seul de nos mauvais choix car le chemin se remonte à deux, d'un seul attelage.