Se porter bien

L'absence d'une très bonne connaissance de soi-même représente le manque certain de la maturité propre à une existence contrôlée. Dans mes jeunes années, dans mes nombreuses années d'égarements tardifs jusqu'aux portes de la trentaine passée, j'ai vacillé plusieurs fois, pas loin d'une chute dans le vide, auprès d'adultes prétentieux en prise à une crise d'adolescence égoïste qui n'en finissait pas. Notre chemin converge avec celui de l’illumination à deux, à l'heure de marcher sans béquilles après la traversée méditatoire de quelques années, cette date qu'on n'a pas choisi mais que la providence divine aura choisie pour nous. 

Se porter bien consiste à ne plus s'allier dans la construction de notre chemin de vie avec des gens spirituellement malades et égocentriques, eux-mêmes perdus, au projet de vie vaporeux. Se porter bien consiste tout d'abord à savoir si vous appartenez à la catégorie des jouisseurs ou des bâtisseurs. Dans la bêtise comme dans l'intelligence, on est toujours deux à décider dans un tandem. A vous de savoir de même vers quel versant, vous comptez vous diriger, seul ou accompagné. Souvent, à ce moment, vous réalisez enfin que la vie n'est pas la gare mais le train. Les gens qui vous entourent comme vos besoins changent progressivement et s'adaptent alors désormais soudainement plutôt bien à vos vrais désirs intérieurs.

Le paysage a changé autour de vous parce-que vous avez changé de perspectives.