Traumatismes

Comme ce 1er mai, prendre sa vie en main se résume à parvenir à édifier la juste résilience pour ne pas s'effondrer au premier mais qui s'oppose à nous. A vrai dire, j'ai toujours été très résilient au stress, à l'anxiété comme aux épreuves ; heureusement d'ailleurs car j'ai souvent été jugé comme une personne particulièrement solide en perspective des antériorités de ma trajectoire personnelle, contrairement aux dénis de ces dernières semaines d'un entourage dont ma première chute pour surmenage professionnel représenta sans l'ombre d'une hésitation le prétexte immédiat pour me couper bras comme jambes de l'autonomie dans le pilotage de ma progression. A l'image de ceux dont les dons dérangent, comme je l'ai déjà connu plusieurs fois dans ma vie dans une salle de classe quand vous débattez d'un sujet d'expertise au cercle des initiés très restreint, que vous le maîtrisez et que par je ne sais quelle logique de la pression de la majorité, vous êtes affublé du manteau elliptique de l'arrogance. 

Le premier des traumatismes en société, c'est quand votre connaissance, votre maîtrise, votre compétence, vos arguments étayés, votre savoir, votre culture et ce, jusqu'à votre intelligence symbolisent l'arrogance et l'offense aux yeux de ceux en pleine possession du pouvoir sur votre destinée, au point d'observer leur seul choix à votre retour aux affaires pour la rétrogradation de votre périmètre d'action. La confiance se gagne par gouttes d'eau quand elle se perd en litres. Et finalement, le plus terrible qui puisse arriver au meilleur d'entre nous, c'est cette amère sensation de frustration comme de trahison de nos chefs quand votre première chute en quinze ans est pointée comme de l'incompatibilité pour l'élévation alors même que toutes les réalisations d'un être penchent à démontrer que le mal trouverait résolution par le plus plutôt que par la confiscation d'incontestables acquis.

Aussi, à l'aube de mes quarante ans, je découvre peu à peu les effets néfastes d'une créativité sacrifiée, d'un stress trop intense, d'une anxiété généralisée, des impacts post-traumatiques du déni d'un entourage pour mes valeurs et mes potentialités. Il existe indiscutablement dans mes problèmes digestifs, une grande partie des choix comme de considérations erronées de mon entourage à mon égard très mal digérés. En médecine, le plexus solaire avec ses coups de poignard, ses crampes digestives, ses gênes à la respiration ne possèdent rien de vague quant à la signature significative du stress comme de l'anxiété, en somme la manifestation toxique de nos nerfs bien qu'il s'agisse précisément de la perturbation rationnelle du nerf vague.