Entre gris clair et gris foncé
La vie terrestre est le terrain d'une philosophie permanente dans laquelle la santé représente certainement le pilier le plus élémentaire ; quant à la notion même de justice, une question permanente jusqu'à notre crépuscule. Quand la santé est défaillante, plus rien autour ne compte ; le matériel perd tout à fait de sa valeur, tout comme toutes les ambitions absurdes. Une logique s'établissant au gré des années : quand la liste des bonnes nouvelles comme des grosses chances existentielles s'accumulent un peu trop souvent, c'est sans doute la période durant laquelle il convient de rester le plus prudent ; le gros soucis ne tardera pas à pointer son nez car la vie ne saurait être totalement noire comme totalement blanche. Entre gris clair et gris foncé, elle se doit de demeurer pour rester juste pour tout à chacun. Aussi, après une période particulièrement remplie de panneaux blancs, il ne me semble pas surprenant de devoir savourer un amère tableau noir. Je l'accepte avec son cortège d'anxiété comme de stress quant au futur verdict en suspens jusqu'au milieu de l'été. Les incidents de santé, si on les prend positivement, ne doivent en aucun cas être l'occasion de se lamenter mais l'opportunité bien justement de prendre conscience de la valeur authentique de la vie, trop souvent sous-estimée dans l'euphorie de nos premières plus jeunes décennies. Quarante ans est un cap ; souvent celui de la transformation vers une plus grande sagesse encore si les épreuves sont comprises.