La vie est une farce

A 40 ans, enfin les yeux grands ouverts, j'en suis certain : la vie est une farce. Je n'idéalise plus grand-chose, je me fixe calmement des espoirs réalistes, au minimum j'observe simplement. Si j'avais su bien avant que certains événements de la vie méritaient autant que l'on s'en amuse, j'en aurai mieux vécu chaque fragment de la première partie. Aujourd'hui, comme un certain Jacques Chirac, j'apprend la relativité car je peux l'avouer sincèrement, désormais un certain nombre de choses m'en touche une sans faire bouger l'autre. La vie avance doucement, chacun aura fait ses choix et ce qui en découlera comme résultats se sera progressivement écrit devant nos yeux. La seule chose ayant réellement de la valeur au-dessus de ce monticule d'épisodes étant l'un des dix commandements : Honore ton père et ta mère. Demain, on peut venir me chatouiller, j'espère que les casques lourds font partie de la panoplie car je ne répondrai pas avec une fourchette, même celle de prix.

Bien des esprits ont vacillés dans la bêtise, paix à leur âme pour les disparus, courage pour les vivants car le principal est de conserver inflexiblement le cap de la moralité. Il n'y a point de famille de merde, pas plus d'indignes grands-parents, encore moins de moralistes. Ces esprits peuvent tous aller se rhabiller avec leurs photos de pape ou de Jésus sur leurs murs, comme leur prière tous les dimanches à l'église car l'essentiel de ce que l'histoire retiendra de leurs agissements, soient leurs actes, témoignent d'un manque plutôt inquiétant d'adéquation. De fait, les mauvaises nuits, je les laisse bien volontiers à ces comédiens.